«BURUSERA»





Culotte sur une corde à linge…
Lors du vernissage, Aleida nous racontait ses «ruminations»…
De retour chez ses parents en Colombie après un séjour et une formation en Espagne, elle se questionne de faire sécher ses culottes sur la corde à linge…
«Le linge claque au vent, draps blancs et torchons ordinaires. Mais là, suspendue entre deux épingles, une culotte. Petite, légère. Avec un nœud rose cousu sur l’élastique. Coquetterie discrète, confidence de coton.
Elle flotte, offerte aux regards passants, sans honte, sans gêne. Et pourtant… une pensée traverse l’esprit:
Est-ce convenable?
Une culotte, ça se porte dessous. Ça se cache.
Mais là, elle s’expose, elle s’assume.
Pas provocante, juste… là. Présente.
Simplement lavée, simplement séchée.
Et ce petit nœud, minuscule mais insolent, semble presque faire un clin d’œil. Comme pour dire :
«Je suis là, et alors?»
Est-ce le vent qui la fait danser, ou une révolte douce contre les convenances?
Une culotte peut-elle être libre? Peut-elle exister sans être sexualisée, jugée, assignée?
Finalement, c’est peut-être ça, la poésie du quotidien:
un sous-vêtement au grand air,
une dentelle qui sèche,
et la pudeur qui s’interroge…»
En italique ChatGPT
Et pourquoi ce nœud? Et les culottes des hommes?
Burusera, le titre de l’œuvre, renvoie à une pratique japonaise étonnante du fétichisme de culottes portées par des jeunes filles… cela montre à quel point un objet aussi banal peut changer radicalement de signification selon le cadre, l’intention, et le regard posé sur lui.
Les 3 tableaux d’Aleida —procédé photographique de la gomme bichromatée— culottes suspendues sur un fil dans un cadre noir sont brodées avec un fil d’argent sur la dentelle…
À voir dans les carreaux de la galerie kamala jusqu’au 7 juin… et à vendre.