Solstice d’Hiver 2025

20/50/70 | de kamala aux 4 Z’Arts en 1955

Je suis arrivée dans cet espace à l’automne 2005. Le premier octobre. Il y a 20 ans!

20 ans que je vis et travaille «à l’occasion» dans ce lieu magnifique et chargé d’Histoire, dans ces murs de molasse épais, dont les premières pierres pourraient dater du XIIIe siècle?!
En-haut d’un escalier menant à une cour intérieure entre Mercerie, Pierre Viret et Escaliers du Marché, une pierre dont l’inscription du tailleur de Pierre mentionne une date… et son nom:

Quelle découverte émouvante en passant mes doigts dans ces inscriptions creusées dans la pierre, à mon arrivée en 2005!

Lors du Baz’Art du solstice d’Hiver 2024, Evelyne entre dans la galerie… Elle souhaite visiter le lieu et faire un repérage: était-ce là que son père, décédé il y a déjà 50 ans, trouvait une cave, qu’il transformerait en galerie «Aux 4 Z’arts», de 1955 à 1958?

Et bien oui! C’était bien ici!…
Evelyne revint me montrer un ÉNORME livre d’or des 3 années de cette belle aventure…

Le père d’Evelyne, après avoir enchainé expositions et évènements de 1955 à 1958, s’en va rejoindre les étoiles en 1975.
Si vous êtes curieux·ses de la liste des expositions, écrivez-nous…

La première expo du mois d’octobre 1955 présentait les Corps-Saints, un groupe d’artistes genevois,

  • Willy Suter
  • Jean Ducommun
  • André Aeberhardt
  • Bernard Meyer
  • R.E. Luder
  • Jean Roll
  • paul Rieckenbacher
  • JJ Cornaglia
  • Pierre Siebold

Une ou des soirées musicales interprétées par Denis Bidal au piano et Anne-Marie Grunder au violon, et une soirée lecture avec Edmond Gillard: «École contre la vie», et «Pouvoir des Vaudois»…

Tellement DINGUE de découvrir toute cela… ce qui nous amène à faire un évènement pour le solstice d’Hiver 2025: un Hommage à ce lieu, qui commença comme galerie en 1955… Retenez les dates

Des évènements les 18-19-20 décembre: Musique, lectures, exposition de tableaux de Charles Cottet et Willy Knecht, ainsi que de deux artistes contemporains… un·e ou deux céramistes et mes bijoux, qui ont toujours une petite place lors des évènements.

Des informations suivront…

Lecture | Lucia Masu

«Face au lavabo, les yeux se fixent, ombragés par l’insomnie. Elle verse du démaquillant sur le cercle de coton et nettoie son visage. La lune blanche n’a pas retiré les nuages gris sous sa peau…»

Lucia Masu


Samedi 28 juin 2025, à 14 heures, Lucia Masu, artiste lausannoise, qui définit son travail comme organique… utilise toute sorte de médiums. Elle a récemment publié un recueil de poèmes «ICI MAINTENANT NULLE PART AILLEURS» et nous fait l’honneur dans sa recherche de «performance sonore du texte» d’une lecture à l’atelier.


Si vous n’êtes pas encore venu·e·x·s découvrir l’exposition «Singulier plurielles» de 4 artistes, profitez de cette occasion où une 5 artiste se joint au groupe, pour une rencontre-découverte, aux sonorités italiennes et françaises…

Au plaisir de vous y retrouver…
Kim Jacqueline et Lucia

Solstice d’Été 2025 | Singulier pluriElles

«Singulier pluriElles»

Au départ il y avait ces culottes d’Aleida Martinez… suspendues sur leur corde à linge, mises à sécher… Cette interrogation qu’elles lui évoquèrent, quelques années en arrière… Sous-vêtements. Objets du quotidien, chargés de paradoxes: invisibles mais omniprésents… suspendables sur cette corde à l’inge ou pas? Début de longues «ruminations»…

Ici, à Lausanne, dans ce présent unique… en écho aux questionnements de l’artiste, mon questionnement par rapport aux artistes passé·e·s par ce lieu, la galerie kamala, aux Escaliers du Marché 11, depuis 20 ans: presque uniquement des artistes Femmes. 

Femmes parlant de femmes. Elles se racontent à travers d’autres. Par la parole, par le tissu, par les gestes du quotidien. Elles décrivent sans décrire, observent sans juger. Avec un reagrd et des questionnements sensibles qui font écho, forcément… pour peu qu’on y porte attention.

Me vint l’envie de réunir quelques unes d’entre elles dont le travail interrogeait… qui la place de cette Femme dans la société, la nôtre ou ailleurs… qui des histoires de dessous, corsetées ou libérées des entraves que peuvent représenter certains sous-vêtements… qui la Femme dans son regard singulier, à elle-même ou à son travail d’ARTISTE.

Des histoires d’artistes, des Femmes s’exprimant sur les Femmes… Dans ces œuvres, elles parlent d’elles en parlant des autres. Ce sont des récits entrelacés, silencieux mais puissants, où l’intimité devient terrain de création et de réflexion. Une invitation à regarder autrement, à sentir sans tout comprendre, à s’approcher sans envahir.

13 juin 2025 | 1700 > 2000

Je-Ve | 1600-1900
Sa | 1100-1500
Di 15-29.6.25 | 1100-1500

4.7 | 1600-1900


Carton d'invitation

Arty-Show | Aleida Andrea Martinez

Culotte sur une corde à linge…

Lors du vernissage, Aleida nous racontait ses «ruminations»…
De retour chez ses parents en Colombie après un séjour et une formation en Espagne, elle se questionne de faire sécher ses culottes sur la corde à linge…

«Le linge claque au vent, draps blancs et torchons ordinaires. Mais là, suspendue entre deux épingles, une culotte. Petite, légère. Avec un nœud rose cousu sur l’élastique. Coquetterie discrète, confidence de coton.

Elle flotte, offerte aux regards passants, sans honte, sans gêne. Et pourtant… une pensée traverse l’esprit:

Est-ce convenable?

Une culotte, ça se porte dessous. Ça se cache.

Mais là, elle s’expose, elle s’assume.

Pas provocante, juste… là. Présente.

Simplement lavée, simplement séchée.

Et ce petit nœud, minuscule mais insolent, semble presque faire un clin d’œil. Comme pour dire :

«Je suis là, et alors?»

Est-ce le vent qui la fait danser, ou une révolte douce contre les convenances?

Une culotte peut-elle être libre? Peut-elle exister sans être sexualisée, jugée, assignée?

Finalement, c’est peut-être ça, la poésie du quotidien:

un sous-vêtement au grand air,

une dentelle qui sèche,

et la pudeur qui s’interroge…»

En italique ChatGPT

Et pourquoi ce nœud? Et les culottes des hommes?

Burusera, le titre de l’œuvre, renvoie à une pratique japonaise étonnante du fétichisme de culottes portées par des jeunes filles… cela montre à quel point un objet aussi banal peut changer radicalement de signification selon le cadre, l’intention, et le regard posé sur lui.

Les 3 tableaux d’Aleida —procédé photographique de la gomme bichromatée— culottes suspendues sur un fil dans un cadre noir sont brodées avec un fil d’argent sur la dentelle…

À voir dans les carreaux de la galerie kamala jusqu’au 7 juin… et à vendre.

Printemps 2025

L’équinoxe de printemps est passé… Les jours rallongent… les fleurs poussent et les merles sont revenus chanter l’aube et le coucher du soleil dans nos arbres et nos jardins.

Prochain évènement à la galerie kamala… le vernissage du parcours «ARTY SHOW». Trois œuvres de l’artiste Aleida Andrea Martinez occuperont 3 carreaux de la vitrine de la galerie.

À découvrir au gré de vos promenades artistiques dans la ville…
Des visites commentées sont proposées avec un guide et quelques artistes…
Inscription aux Vernissage et parcours commentés (RDV devant Payot).

Au plaisir de partager quelques moments avec vous, peut-être?!…
Kim