Arty-Show | Aleida Andrea Martinez

Culotte sur une corde à linge…

Lors du vernissage, Aleida nous racontait ses «ruminations»…
De retour chez ses parents en Colombie après un séjour et une formation en Espagne, elle se questionne de faire sécher ses culottes sur la corde à linge…

«Le linge claque au vent, draps blancs et torchons ordinaires. Mais là, suspendue entre deux épingles, une culotte. Petite, légère. Avec un nœud rose cousu sur l’élastique. Coquetterie discrète, confidence de coton.

Elle flotte, offerte aux regards passants, sans honte, sans gêne. Et pourtant… une pensée traverse l’esprit:

Est-ce convenable?

Une culotte, ça se porte dessous. Ça se cache.

Mais là, elle s’expose, elle s’assume.

Pas provocante, juste… là. Présente.

Simplement lavée, simplement séchée.

Et ce petit nœud, minuscule mais insolent, semble presque faire un clin d’œil. Comme pour dire :

«Je suis là, et alors?»

Est-ce le vent qui la fait danser, ou une révolte douce contre les convenances?

Une culotte peut-elle être libre? Peut-elle exister sans être sexualisée, jugée, assignée?

Finalement, c’est peut-être ça, la poésie du quotidien:

un sous-vêtement au grand air,

une dentelle qui sèche,

et la pudeur qui s’interroge…»

En italique ChatGPT

Et pourquoi ce nœud? Et les culottes des hommes?

Burusera, le titre de l’œuvre, renvoie à une pratique japonaise étonnante du fétichisme de culottes portées par des jeunes filles… cela montre à quel point un objet aussi banal peut changer radicalement de signification selon le cadre, l’intention, et le regard posé sur lui.

Les 3 tableaux d’Aleida —procédé photographique de la gomme bichromatée— culottes suspendues sur un fil dans un cadre noir sont brodées avec un fil d’argent sur la dentelle…

À voir dans les carreaux de la galerie kamala jusqu’au 7 juin… et à vendre.

Pause estivale & Équinoxe d’automne

Après un périple à vélo jusqu’en Bretagne, je me suis arrêtée à Paris sur le chemin du retour pour visiter la Fondation Vuitton… en images quelques coups de 💛…

De retour, la galerie reste caaaaalme cet automne. Le «mur des dessins de Martin Gauthier» est toujours là… ainsi que des bijoux, toujours… en casiers de bibliothèque, sublimés par des objets céramiques de Vera von Siebenthal, de petits formats de Karien Zevenhuizen ou de leporelli d’Irène Dacunha… Des objets qui se parlent et se répondent dans le silence des murs de la Cité historique.

Pour le solstice d’Hiver… ce sera une nouvelle édition du «Baz’Art de Noël»… Probablement conjointement à l’espace BABL, qui met à disposition d’artisans sa grande salle pour un Marché de Noël…

Au plaisir de vous croiser à la galerie… N’oubliez pas de tourner la tête à gauche lorsque vous entamez la première rampe de la montée des Escaliers du Marché vers le Barbare ou la cathédrale… ou à droite, si vous les descendez… pour regarder si la galerie est ouverte…

Martin Gauthier | Solstice d’été 2024

Martin peint parce qu’il doit. Il y a une nécessité d’archéologue dans son travail, chercheur constant de l’élan de vie sous les décombres.

il y a du noir, il y a de la douleur, il y a la mort, dans le travail de Martin il y a un trait, un aplat, une couleur qui ouvre la voix à la force de vie, toujours. Et lorsqu’elle surgit, elle porte la puissance de l’archéologue qui n’a pas cherché à contourner mais à traverser.

Il y a un élan de vie dans le travail de Martin, une spontanéité enfantine porteuse de l’histoire des grands. Derrière les effacements se profilent des formes nouvelles, réelles ou figurées, des êtres à lui, complètement. Avec le noir se mélangent des couleurs vivantes, où le contraste renforce la présence qui cohabite avec les disparitions.

Martin est bien là, et ses travaux nous le renvoient.

La vie triomphante.

Lucie Schaeren

Curieux· se du travail de Martin? C’est par ici